Non classé

Une cosmétologie moderne

Une crème à usage cosmétique possède un principe actif ainsi qu’un excipient. Le principe actif est l’élément qui va agir sur la peau, les ongles ou les cheveux (hydrater ou protéger du soleil…). L’excipient, lui, va favoriser la sensation de bien-être ou permettre au principe actif d’agir en le faisant pénétrer dans l’épiderme.

Dans tous les cas, les principes actifs utilisés dans la cosmétologie ne bénéficient pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) à la différence des médicaments. Leurs effets n’ont souvent pas été comparés à un placebo dans des études cliniques et ils ne font pas toujours l’objet de publications scientifiques reconnues.

Si certaines publicités laissent croire que du collagène, de l’acide hyaluronique ou d’autres produits de comblement contenus dans les cosmétiques peuvent pénétrer dans la peau et avoir une action thérapeutique, il faut savoir que seules les très petites molécules peuvent pénétrer dans l’épiderme. Les grosses molécules de structure complexe, comme le collagène ou les autres protéines du derme, ne peuvent en aucun cas traverser la couche cornée de l’épiderme et exercer une action thérapeutique.

En revanche, des molécules beaucoup plus petites, comme la caféine, peuvent pénétrer plus profondément dans le derme. Ainsi, certaines crèmes lipolytiques dites “anti-cellulite” pourraient avoir une action très légère, mais réelle, sur les graisses sous-cutanées puisque la caféine arrive à pénétrer au-delà de la couche superficielle et peut atteindre l’hypoderme où elle peut contribuer à agir sur les lipides qui s’y trouvent.

Pour certaines crèmes contenant des actifs reconnus, leurs propriétés sont à la limite du cosmétique et de la thérapeutique. Des émollients, par exemple, peuvent ainsi avoir une action anti-inflammatoire locale et offrir un réel effet thérapeutique. Des produits à base de vitamine C ou E pourraient avoir des effets antioxydants qui contribuent à la prévention du vieillissement cutané.

Source : dermato-info.fr